L’enfermement dans notre mode conditionné, automatique - SOMATOTHÉRAPIE

Notre monde conditionné

Certain(e)s de mes client(e)s m’ont dit : « je vois bien ce qui ne me convient pas, mais je n’arrive pas à changer ou je le vois toujours trop tard ».

Lors de nos interactions, tout va très vite.
Nous sommes enfermés dans un mode automatique où nous réagissons du tac au tac avec le monde extérieur.

Prisonnier de notre conditionnement, nous réagissons face à une situation, une relation, avec toute la charge de nos bonnes ou mauvaises expériences passées, les émotions ou les sentiments qui vont avec.

Nous sommes aussi autant en FUSION AVEC NOTRE MONDE INTÉRIEUR  – notre monde égocentrique – qu’avec LE MONDE EXTÉRIEUR.

Chaque fois que nos sens sont en éveil (à partir du moment où nous nous réveillons), nous émettons un jugement, une balance, une opinion, une critique sur toute chose avec laquelle nous sommes en contact.

Dans le bouddhisme, il est dit que nous mettons un grappin sur l’objet, très souvent sans nous en rendre compte, puisque c’est une habitude inscrite depuis notre plus jeune âge.
Chaque fois qu’il y a une interaction, nous réagissons instantanément et nous n’avons pas assez de recul pour stopper notre état réflexe.

Comment sortir du monde conditionné ?

Comme le dit Krishnamurti : « Si vous voulez contacter un arbre, arrêtez de le décrire, allez le toucher ».

L’observation nous permet de garder un esprit objectif sur les faits.
L’analyse nous en éloigne !

L’analyse peut être construite sur :

  • des suppositions
  • de fausses croyances,
  • des ponts plus ou moins subjectifs créés par notre imaginaire entre deux points pour nous donner raison.

L’important est de voir juste ce qui est, sans rien changer de la réalité. « Voir les choses telles qu’elles sont réellement. »

Exemple : 

Un jour, Alain, un père de famille, vient me voir, car il crie toujours après son enfant.
Ou plutôt, d’après lui, son fils le met toujours en colère.
Au retour de la première séance, il me dit : « peut-être que c’est moi qui me met en colère ? «
À la deuxième séance : « j’ai bien vu que c’est moi qui me met en colère »
Lors des autres séances, Alain aura pris le temps de bien regarder sous toutes les facettes sa façon de réagir avec son fils.
À la 6ᵉ séance, nous mettons en lumière qu’il réprimande son fils, car il a peur qu’il tourne mal à l’âge adulte.
En lui faisant remarquer que son fils n’a que 12 ans, il finit par se rendre compte qu’il ne projette que ses propres peurs.
À partir de là, sa prise de conscience va lui permettre de construire une relation sereine avec son fils.